Fondements anthropologiques et rituels des thérapies psychanalytiques
Samedi 11 octobre 2014 – Faculté de psychologie, Amphi Viaud, Université de Strasbourg
L’apparition de la psychanalyse s’est inscrite dans la longue histoire des rituels thérapeutiques et médicinaux. Elle en a repris certains fondements anthropologiques, tout en inaugurant une méthode inédite qui s’inscrit dans la modernité de l’époque 1900.
À l’orée du XXIe siècle, dans un monde occidental branché à « haut débit » sur un lien social promoteur de nouveaux discours d’ascendance libérale, l’influence des psychothérapies d’orientation psychanalytiques, et partant des cures psychanalytiques, est fortement contestée. À une époque marquée par la sortie des grandes idéologies, les discours postmodernes remodèlent les expressions de la psychopathologie chez des sujets désarrimés et en perte de repères. Un symptôme majeur se révèle : la confirmation d’une équivalence des différents savoirs, alors même que l’efficacité (au sens positiviste du terme) devient désormais le critère thérapeutique par excellence.
Dès lors, mais dans un mouvement en décalage, il peut sembler pertinent de réinterroger certains fondements anthropologiques et rituels de « l’efficacité symbolique » (Lévi-Strauss) propre à la psychanalyse et à un certain nombre de thérapies « psychodynamiques ». De fait, à l’aune d’éclairages historiques, cliniques, éthiques et épistémologiques, nombre d’enjeux théoriques et pratiques méritent d’être explorés à partir d’un dialogue serré mais ouvert, entre psychanalyse et anthropologie.
Quelques questions cardinales s’imposent : Les thérapies psychanalytiques trouvent-t-elles partie de leurs racines dans les thérapies traditionnelles ? Y a-t-il une place pour la « croyance » dans la cure psychanalytique ? La cure analytique s’apparente-t-elle à un rite ? Quels sont les grands schèmes anthropologiques impliqués dans les thérapies analytiques ? Quelle envergure et portée donner à l’« anthropologie psychanalytique » ? Quelle est la valeur des rites dans les dispositifs psychothérapeutiques en général, et dans la psychanalyse en particulier ?
Psychologues, psychanalystes, psychiatres et anthropologues proposeront un certain nombre de pistes de réflexion en réponse à ces questions qui interrogent rien de moins que le cœur anthropologique de la psychanalyse. Le point d’orgue de cette journée d’étude sera une discussion approfondie avec le Docteur Richard Rechtman (psychanalyste et anthropologue, EHESS, Paris)
Journée ouverte à tout public. Entrée gratuite
Programme
9h : Accueil des participants
9h15 : Ouverture de la journée – Sébastien DUPONT et Stéphane GUMPPER
9h30 : Vue d’ensemble des grands thèmes anthropologiques impliqués dans les thérapies d’orientation psychanalytique – Sébastien DUPONT
10h15 : Les thérapies traditionnelles fondées sur la dette d’alliance matrimoniale – Charles-Henry PRADELLES DE LATOUR
11h : Pause
11h15 : La force du collectif – Marie-Frédérique BACQUÉ
12h : Déjeuner
14h : Institution soignante efficace et crise du sujet : un paradoxe ? L’exemple de l’antipsychiatrie – Camille VEIT
14h45 : Y a-t-il une place pour le « religieux » dans la psychanalyse ? – Stéphane GUMPPER
15h30 : Pause
15h45 : L’usage social de la psychanalyse : approche anthropologique – Richard RECHTMAN
16h45 – 17h : Clôture de la journée avec Guy CHOURAQUI
Participants
- Marie-Frédérique Bacqué,Psychanalyste, Professeur des universités, SULISOM (Subjectivité, lien social et modernité), Université de Strasbourg
- Hossaïn Bendahman, Psychanalyste, Maître de Conférences, HDR, Université de Reims, Membre de l’équipe d’accueil SULISOM (Subjectivité, lien social et modernité – EA 3071), Université de Strasbourg
- Guy Chouraqui, Maître de conférences en physique, actuellement retraité, il a longtemps enseigné l’histoire et l’épistémologie de la psychanalyse à l’Université de Strasbourg
- Sébastien Dupont, Psychologue, Maître de conférences associé, SULISOM (Subjectivité, lien social et modernité – EA 3071), Université de Strasbourg
- Stéphane Gumpper, Psychanalyste, Chercheur associé, SULISOM (Subjectivité, lien social et modernité – EA 3071), Université de Strasbourg
- Charles-Henry Pradelles de Latour, Ethnologue africaniste, directeur de recherche émérite du CNRS, Psychanalyste, Strasbourg
- Richard Rechtman, Psychiatre, Anthropologue, Directeur d’études, EHESS, IRIS (UMR8156-U997), Paris
- Camille Veit, Psychologue clinicienne, Doctorante en psychologie clinique à l’Université de Nice Sophia Antipolis, LIRCES (Laboratoire Interdisciplinaire Récits, Cultures et Sociétés)
- Sébastien Dupont, Maître de conférences associé, EA 3071
- Stéphane Gumpper, docteur en psychologie, chercheur associé, EA 3071
Partenaires
- Lieu : Faculté de psychologie (Amphi Viaud) – Université de Strasbourg – 12, rue Goethe, 67000 Strasbourg
- Modalités de participation : Entrée gratuite sur inscription (capacité d’accueil : 120 places)
- Inscriptions auprès du secrétariat : Sandrine Amé
Pour soutenir financièrement cette action de formation et nous aider à l’organiser, vous pouvez faire un don à notre laboratoire contre reçu fiscal, à la Fondation de l’Université de Strasbourg, soit en ligne cliquez ici
Merci de flécher votre don au laboratoire SULISOM EA 3071.
Le laboratoire SULISOM vous remercie pour votre aide.
Les thérapies à médiation animale
Samedi 24 mai 2014 – Faculté de psychologie, Université de Strasbourg
Avec le soutien de la Fondation A et P Sommer, sous l’égide de la Fondation de France
Depuis l’aube des temps, les hommes ont vécu avec des animaux. Sauvages, domestiqués ou domestiques, nos congénères ont toujours fait partie de nos vies, de nos représentations, de nos mythes et de nos croyances.
Pour chacun de nous, la relation à l’animal peut s’avérer étonnamment riche en communication, en émotions et en effets psychologiques.
Depuis quelques décennies, des professionnels ont mis à profit les vertus intrinsèques de la relation à l’animal dans des dispositifs institutionnels et thérapeutiques, que ce soit auprès d’enfants, d’adultes ou de personnes âgées, souvent en situation de souffrance ou de handicap. La rencontre de l’animal n’y est jamais une fin en soi, mais un support de communication, d’identification et d’expression.
Cette journée d’étude propose une exploration du domaine encore méconnu des thérapies à médiation animale, en abordant à la fois les fondamentaux de la relation homme/animal et divers applications cliniques. Psychologues, neurophysiologistes, éthologues, éducateurs et soignants partageront leurs expériences pour éclairer les enjeux, les indications, les effets et les limites de ces méthodes créatives.
Journée ouverte à tout public. Entrée gratuite
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Programme
9h30 : Allocution d’ouverture par Boris ALBRECHT, Directeur de la Fondation A et P Sommer
9h45 : »La relation homme/animal », Georges CHAPOUTHIER,
10h30 : « L’enfant et l’animal », Hubert MONTAGNER
11h15 : Les animaux dans la mythologie, Anna LADYGUINA
12h : Discussion
12h15 : Déjeuner
14h : Les activités associant l’animal en milieu sanitaire,
social et médico-social, Robert KOHLER – Docteur en droit, directeur d’EHPAD, Kunheim
14h30 : « L’homme et l’animal face à la mort », Marie BLONDEAU
15h : Discussion
15h30 : « La famille poussin : à propos d’une expérience réalisée dans un hôpital de jour pour enfants », Françoise DESCHAMPS et Emilie PUERTAS
16h : « L’enfant, le cheval et la psychomotricienne », Maëlle LARGENTIER
16h30 – 17h : Discussion générale animée par Marie PELÉ. Conclusion et clôture
Participants
- Boris Albrecht, Directeur de la Fondation A et P Sommer
- Georges Chapouthier – Neurobiologiste et philosophe; Auteur de nombreux ouvrages, dont « Qu’est-ce que l’animal », Ed. Le pommier, 2004.
- Anna Ladyguina – Docteure en Psychologie, Strasbourg
- Marie Blondeau – Docteure Vétérinaire, thérapeute, Saint-Etienne
- Robert Kohler – Docteur en droit et management des structures sanitaires et sociales, Directeur d’Ehpad, Kunheim
- Hubert Montagner – Professeur de psychophysiologie retraité, Bordeaux ; Auteur de nombreux ouvrages dont « l’enfant et l’animal », Ed. Odile Jacob, 2002.
- Françoise Deschamp – Infirmière, Erstein
- Emilie Puertas – Educatrice spécialisée, Erstein
- Maëlle Largentier – Psychomotricienne, Erstein
- Marie Pelé – Docteur en éthologie, Cabinet Ethobiosciences, Strasbourg.
Organisation
- Marie-Frédérique Bacqué, Professeure de psychopathologie clinique, EA 3071
- Sébastien Dupont, Maître de conférences associé, EA 3071